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Kant's AI program predicts that Le Pen would take 28 percent of the vote in the first round, he said, which would best 16.4 percent for Fillon, and 19 to 20 percent for Macron.Current inputs are pointing to a Macron victory in the second round — 52.3 percent to 47.7 for Le Pen — Kant said, but he added that he expects the right-wing politician to gain considerable ground after a first round victory."If she wins the first round, this dynamic will change," he said, noting the similarities between the populist appeal of Le Pen and President Donald Trump.
L’Allemagne est aussi un pays frappé par un phénomène heureusement peu développé en France : les massacres aveugles de jeunes gens, dans leurs lycées ou dans des écoles. Enfin, il existe un fond d’activisme violent de l’extrême droite dont la face cachée a émergé à la stupéfaction générale en novembre 2011. On a alors découvert qu’un groupe néonazi avait pu mener pendant dix ans une « chasse aux métèques » dans l’impunité totale, tuant 9 immigrés et une policière, et commettant une attaque à la bombe avec 180 blessés. La violence terroriste récente, dramatique, n’est donc pas aussi déterminante que certains l'ont dit.
Là, il faut rappeler l’existence d’une société à trois vitesses en Allemagne. ...On se retrouve donc avec une situation explosive au sein de l’économie la plus prospère de l’Union Européenne, car elle maintient 50% de sa population depuis presque 15 ans à l’écart de la prospérité saluée partout. Un vote « antisystème » comme celui qui a permis le succès des Pirates en 2011 était un avertissement sans frais. Aujourd'hui c'est différent. Le vote antisystème se cristallise sur l’AfD, les autres partis essayant de siphonner son électorat en se montrant eux aussi subversifs – jusque dans les rangs de l’Union où le parti régional bavarois CSU est plus critique encore vis à vis de Merkel que le SPD !
Au moins, la domination de l’OTAN par les USA est-elle conçue comme légitime, alors que reconnaître à la France ou la Grande-Bretagne une position dominante n’est rien moins qu'évidente. C’est pour cela que l'idée française de mutualiser la défense de l’Union émise après les attentats a été ignorée par Berlin, ou que l’Allemagne a toujours refusé que les dépenses militaires et de sécurité soient exclus du calcul des déficits publics....Certaines voix s'élèvent par exemple pour réclamer la création d’une force de dissuasion nucléaire allemande. D’autres affirment que la priorité est à la reconstitution d’un appareil de défense conventionnel puissant et autonome, pour ne pas être dépendant, justement, de la France ou de l’UE.
Car la perception de l’Allemagne de son propre rôle dans la crise européenne est très différente de la notre. Le pays se voit comme celui qui aurait paie déjà pour les déficits des autres. C'est évidemment totalement faux. Mais cette propagande sert aux élites actuelles à justifier que les 50% les plus modestes ne voient pas leur situation matérielle s’améliorer depuis 15 ans, mais au contraire se dégrader.
L'histoire de l'après-guerre allemand est donc totalement différent de celle de la France. Pendant que la France combat des peuples colonisés aspirant à leur leur propre souveraineté, l'Allemagne parcourt un long chemin pour recouvrir patiemment la sienne....La conception de la souveraineté monétaire est profondément différente, outre-Rhin, de celle de la France. Nous sommes le pays de Philippe le Bel, qui frappe de la fausse monnaie et fait brûler ses créanciers pour conserver le contrôle sur son État, de Louis XV refinançant son État avec Law et provoquant ainsi l’un des premiers grands crash financiers de notre histoire. Nous sommes héritiers de la Révolution issue des États généraux dont l’objet était d’abord le refinancement de la dette publique, Révolution qui finança ses guerres avec une monnaie de singe, les assignats. Pour nous en somme, l’État doit contrôler la monnaie. ...L’amitié franco-allemande n’a pu fonctionner que le temps des générations qui avaient vécu les guerres, entre des gouvernements qui n’avaient pas peur de poser leurs contradictions, leurs conflits et leurs désaccords. On était très loin de la situation actuelle, notamment de la vassalité des élites françaises post-euro.
En V/F: Paul Magnette (el especialista de la UE que bloqueó el tratado con Canadá)http://www.lecho.be/dossier/maastricht/Paul_Magnette_L_Europe_est_en_train_de_se_desintegrer.9859074-8732.artBuen diagnóstico.
L’euro, vous le voyez plutôt comme une réussite ou un échec?C’est une monnaie mal pensée. Elle a été conçue selon une logique monétariste: créons une monnaie et l’économie suivra. Cela n’a pas marché. La convergence économique ne s’est pas réellement produite par l’effet de l’euro. Cela n’a pas non plus amené à créer une vraie politique économique européenne: il n’y a pas de vrai budget, pas de vraies ressources propres. Une union monétaire sans union économique a pour seul effet de neutraliser la variable monétaire dans les ajustements entre les Etats membres. Du coup, l’ajustement se fait sur des législations sociales et fiscales qui n’ont pas convergé. Cela a produit ce qu’on pouvait craindre: l’euro a accéléré une dérégulation sociale et fiscale, il a inversé la logique de l’Union européenne.El euro, cómo lo ve, ¿un éxito o un fracaso?Es una moneda mal pensada. Concebida según una logica monetarista: creamos una moneda, y la economía se adaptará. No ha funcionado. No hubo convergencia económica por efecto del euro. Tampoco trajo una verdadera politica economica europea : no hay presupuesto real, ni recursos propios reales.Una unión monetaria sin unión economica ha tenido como único efecto el de neutralizar [el factor convergente de] la variable monetaria [acentuando las divergencias] en los ajustes [respectivos] de los propios Estados miembro. De tal forma que los ajustes se han llevado a cabo sobre las legislaciones sociales y tributarias, pero sin hacerlas converger. Y el resultado ha sido el que podía temerse: el euro aceleró la desregulación social y tributaria, invirtiendo así lo que era la lógica inicial de la UE.C’est-à-dire?Toute la logique de l’Union européenne est une logique de convergence et de protection. Aujourd’hui, il y a une asymétrie fondamentale: la monnaie est contraignante; la libéralisation se décide à la majorité absolue des États membres; mais l’union sociale et l’union fiscale, c’est l’unanimité. Donc il y a quelque chose de bancal dans le système. Ce sont une vingtaine d’années qui ont complètement retourné le sens de l’Union européenne. Parce que jusqu’alors, la logique des traités fondateurs, l’idée c’était toujours: je dé-régule au niveau national mais je re-régule en même temps au niveau européen.¿Es decir?Toda la lógica de la U.E. descansa en una lógica de convergencia y de protección. Hoy, tenemos una asimetría fundamental: -- la moneda funciona como un corsé; -- la liberalización [regulatoria] se decide a la mayoría absoluta de los E.miembro; pero-- la unión social y tributaria, requiere la unanimidad.Por tanto, es como si todo el sistema estuviera cojeando. Han bastado un par de decenios para darle completamente la vuelta al significado de la U.E. Porque hasta sus inicios, dentro de la lógica de los tratados fundacionales, la idea era siempre la misma: des-regulación a nivel nacional pero al mismo tiempo res-regulación a nivel europeohttp://www.lecho.be/dossier/maastricht/Paul_Magnette_L_Europe_est_en_train_de_se_desintegrer.9859074-8732.art
Cette période est aussi celle qui mène aux élargissements de l’Union européenne, une erreur?D’un point de vue géopolitique, il fallait faire ces élargissements. Le problème, ce sont les conditions qu’on y a mis qui étaient très faibles. Il aurait fallu dire: il faut un jour entrer dans l’euro, on va vous aider — et vous forcer — à atteindre les conditions économiques, à faire de la convergence. Au lieu de ça, on s’est dit: les travailleurs (roumains, bulgares, polonais, hongrois…) vont aller là où on manque de travail, en Europe occidentale. Et le capital (français, allemand…) va aller là où on manque de capital, en Europe centrale.Este periodo es también el de la ampliación de la UE. ¿Fué un error?Desde un punto de vista geopolícito, las ampliaciones eran necesarias.EL problema fue poner condiciones muy débiles. Convenía decir: en tal día tenéis que entrar en el euro,vamos a ayudarles -- y forzarles -- a alcanzar las condiciones económicas para ello, a hacer convergencia. Pero en lugar de ello, nos dijimos : que los trabajadores (rumanos,búlgaros, polacos, húngaros...) puedan ir allá donde falta trabajo, a Europa occidental. Que el capital (francés, alemán...) pueda ir allá donde falta capital, a Europa central.C’est précisément ce qui s’est passé.Oui, du point de vue de l’économie abstraite, c’est formidable: les facteurs s’allouent naturellement là où ils doivent aller. C’est la magie de la main invisible. Sauf que pour les gens, c’est brutal. Dans nos pays, ça déstructure complètement les systèmes de sécurité sociale. Et pour les pays d’Europe centrale, c’est une catastrophe: la Roumanie a perdu les 15% les plus jeunes et les plus costauds de sa population! Et les conséquences politiques sont dramatiques. On est dans un moment de désintégration politique complet. Jusqu’ici l’Europe n’avait jamais reculé, là elle recule. Et ce n’est pas fini à mon avis.Así es como ocurrió precisamente.Así es, desde el punto de vista de la abstracción económica, es algo formidable : la asignación automática de los factores se produce ahí donde éstos deban desplazarse. Es la magia de la mano invisible. Salvo para la gente, porque es brutal.En nuestros paises, se traduce por une desestructuración completa de los sistemas de seguridad social. Y para los paises de Europa central, es una catástrofe : Rumanía ha perdido el 15% de los más jóvenes y más fuertes de su población ! Las consecuencias políticas son dramáticas.Vivimos un momento de desintegración política total. Hasta ahora, Europa no había retrocedido nunca, pero ahora, retrocede. Y el proceso no ha terminado, me parece.
Quel scénario pour l’Europe après le Brexit, dans un horizon de 25 ans?J’imagine bien le Brexit être suivi par un Polxit, un Hongrexit, un Roumaxit, un Bulgxit… Si on arrive à négocier un accord dur mais équilibré entre l’Union européenne et le Royaume-Uni, certains pays se diront qu’un modèle à la britannique est enviable. Donc la Pologne, la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie – et peut-être le Danemark et la Suède – sortent de l’Union et nouent des accords commerciaux ou de partenariat.¿Qué escenario para Europa tras el Brexit, en un horizonte de 25 años?Imagino bien que al Brexit le siga un Poloxit, un Hungaxit, un Rumaxit, un Bulgaxit… Si conseguimos negociar un acuerdo duro pero equilibrado entra la UE y el RU, algunos paises se pondrán a envidiar el planteamiento británico. Por tanto, Polonia, Hungria, Rumanía, Bulgaria – quizás Dinamarca y Suecia – se salen de la UE y establecen acuerdos comerciales o de asociación.C’est souhaitable, selon vous?Oui. Ca permet d’arrêter un peu la concurrence interne: on se retrouve alors avec des pays beaucoup plus proches en termes de niveau de PIB et de modèle socio-économique. L’Union regroupe quand même encore 400 millions d’habitants, on est encore plus nombreux que les États-Unis. On en profite pour signer des accords d’association avec des pays de la Méditerranée. Et avec un peu de chance – c’est horrible ce que je vais dire – mais les Etats-Unis décident d’une intervention unilatérale au Proche-Orient, et les Européens disent NON. Il y a des manifestations un peu partout en Europe: c’est la naissance d’une conscience civique européenne qui ne naîtra que dans l’affrontement. Il faut un "nous contre eux". Et il vaut mieux que ce soit nous Européens, multilatéralistes, légalistes, contre les États-Unis isolés et agressifs. Par la même occasion, on arrête toutes les négociations des traités multilatéraux et bilatéraux et on fait des accords commerciaux purs et on en profite pour renforcer le développement endogène de l’Union européenne.¿Esa solucion le parece recomendable?Sí. Porque permitirá aliviar la competencia interna : se quedan entonces paises mucho más cercanos en términos de nivel de PIB y de modelo socioeconómico. La UE seguirá contando con 400 millones de habitantes, seguimos siendo más poblados que los Estados-Unidos.Aprovechamos para firmar tratados de asociación con los paises del Mediteráneo. Y con algo de suerte -- esto que voy a decir es espantoso --, habiendo decidido EEUU una intervencion unilateral en Oriente Medio, entonces los Europeos se plantan y dicen que NO. Se producen entonces manifas un poco por todas partes en Europa: se produce el nacimiento de la conciencia cívica europea, que sólo puede nacer dentro del enfrentamiento. Necesitamos un "Nosotros contra ellos". Il vale mucho más que seamos nosotros, Europeos, simultilateralistas, legalistas, los que nos plantemos en contra de unos EstadosUnidos aislados y agresivos. Por la misma ocasión, ponemos punto final a todas las negociaciones de tratados multilaterales y bilaterales, abrimos acuerdos comerciales puros y duros, y aprovechamos para reforzar el desarrollo endógeno de la U.E.Comment?L’Europe réinvestit massivement, elle mutualise une partie des dettes, et elle finance des grands travaux. Pas des grosses infrastructures type TGV mais des grands chantiers comme la rénovation de l’ensemble du parc énergétique des logements sociaux. On explique aux classes moyennes et populaires que grâce à l’Europe leur facture d’énergie va baisser. On commence doucement à réconcilier les citoyens avec l’Union européenne, on crée de l’emploi, on assure notre indépendance énergétique. Et on redevient les leaders du combat climatique mondial de manière crédible. On doit se donner des objectifs. Mais en mettant de l’argent. Sans quoi ça n’est pas attractif.¿Cómo?Que Europa reinvierta masivamente, que mutualice una parte de la deudo y financie grandes obras. No hablo de grandes infraestructuras al estilo del TAV sino proyectos de gran tamaños como la renovación del parque energético de las viviendas sociales. Explicando a las clases medias y populares que con Europa conseguirán reducir su factura energética. Así empezamos a reconciliar poco a poco a los ciudadanos con la UE, se crean empleos, y consolidamos nuestra independencia energética. Volvemos a ser de nuevo los líderes de la lucha mundial por el clima de forma creíble. Debemos ponernos objetivos. Pero debemos poner los medios de dinero. Sin éstos, el proyecto no tienen atractivo.